
Mon réveil sonne. Je débranche mon téléphone et l'arrête. Abruti de téléphone, me réveiller ainsi... Premier soupire de la journée. Je m'assis dans mon lit à moitié réveillé. Je m'essuie les yeux, avant de passer mes mains sur mon visage, le massant légèrement espérant que cela puisse me réveiller totalement. Je retire les draps posés sur mes jambes et sors du lit me dirigeant vers ma salle de bain. Je me rafraichis un bon coup avant d'enfiler mes vêtements préparés la veille. J'attache mes cheveux rapidement avant de prendre mon téléphone et de descendre dans la cuisine. Je me sers un café et prends une barre de céréales que j'enfile en moins de deux. Nathaniel me rejoint, on s'échange la politesse habituelle et matinale. Avant de remonter je prends une petite bouteille de jus d'orange et une autre barre d céréales. Je rejoins ma chambre sans adresser un regard à mon géniteur et ma génitrice qui venait de sortir de leur chambre. C'est pire qu'une collocation dans cette maison. Je dépose la nourriture sur le bureau avant de retourner dans la salle de bain pour finir de me préparer. Je lave mes dents puis me maquille avant de défaire le chignon. Je prends mon lisseur et lisse mes cheveux. Après avoir fini, je retourne dans ma chambre et vérifie que j'ai mon nécessaire dans mon sac. J'y insère ma nourriture et mets ma veste avant de sortir de ma chambre rejoindre celle de Nathaniel.
Bas du formulaire
«Je suis prête, on y va ? demandais-je.
—Oui, c'est partie.»
Nous descendons les escaliers et quittons la maison sans prendre la peine de prévenir nos parents. Je crois définitivement qu'ils ne méritent pas ce nom pour les définir. Vraiment comment peut-on appeler "parents" des gens qui nous apportent aucune affection ni quelconque attention, sauf si c'est pour nous cracher nos erreurs. Des gens infectent. Des gens aux c½urs de pierres. Vivement que je puisse partir loin, loin de Toulon et de mes souvenirs. Loin de cette vie douloureuse. Loin de mes sentiments dévorant mon âme.
Nous ne parlons pas vraiment le temps de la route, je suis généralement dans mes pensées, ce qui doit justement l'énerver mais je n'y peux rien. J'aime pensée, réfléchir à un peu tout ce qui m'entoure, à moi.
Nous avançons pas à pas, nous allons encore arriver une bonne demi-heure avant mais entre choisir, s'ennuyer chez soi avec des parents insupportables et s'ennuyer au lycée avec un calme paisible, enfin il n'y a même pas à choisir. De toute façon, j'ai ce qu'il faut pour passer le temps. Mes écouteurs, ma musique, mon carnet. Il me manque juste un endroit calme pour que je puisse me poser. Nous entrons dans le bâtiment grisâtre qui est l'établissement scolaire, Sweet Amoris.
Seulement quelques élèves étaient présent et encore. Nous rentrons dans la salle des délégués, quand j'entends la voix de Mélody.
«Oh, Bonjour Nathaniel ! Bonjour Ambre...annonça telle moins dynamique.
—Ok, je me casse. A plus tard Nath.»
C'est pire que tout, cette fille m'insupporte ! Je me dirige dans le fond du couloir afin de pouvoir trouver mon calme. Je monte deux marches et m'assis sur les escaliers. Je sors mon carnet puis dessine quelques graffitis sans importance, n'ayant pas de talent propice au dessin, ni en quoi que ce soit d'ailleurs. Peut-être celui de mentir, aux gens. C'est vrai, tous le monde croient juste que je ne suis qu'une moins que rien cherchant à faire du mal aux autres. Pourquoi... Qu'ai-je fais pour souffrir autant ? Depuis toujours. La vie est si injuste. Je sais bien qu'il y a pire que moi, que je ne suis pas la seule à souffrir. Mais pourquoi ? A quoi sert la souffrance ? Une épreuve de la vie ? Puis quoi encore. Des gens se suicident à cause de la douleur mentale. Et ils osent dire que la souffrance n'est qu'une simple épreuve ? Ça me dégoute !
Assise dans les escaliers depuis une trentaine de minutes, je ne fais rien, j'attends juste. Pensant toujours à lui... Je suis vraiment à bout, de tout, de lui. Parfois j'aimerai juste disparaître. Ce serait si simple. Au lieu d'être une lâche. Me cacher derrière des excuses minables. Un faux comportement qui me permet de fuir, encore et toujours. Au fond on revient au même point, fuir. Il n'y a que ça à faire de toute façon.
Après avoir reçu un message de Charlotte me signalant qu'elle et Li seraient en retard en cours à cause des bus, je montai l'étage avant de rejoindre ma salle de science. Je m'installai comme à mon habitude près de la fenêtre rangeant mes affaires personnelles, les remplaçant par mes affaires scolaires. Je regardai par la fenêtre, avec comme arrière bruits, mes camarades de classes parlant, rigolant... J'ose à peine tourner la tête vers eux, ayant trop peur de tomber sur Castiel. Ou encore ses amis.
«Salut..» fit une voix douce.
Je tourne la tête vers cette voix féminine et tombe sur mon binôme de sciences. Rosalya. Je lui souris rapidement et reporte mon attention sur la fenêtre. Pourquoi lui ai-je souris encore ? J'ai vraiment pas les idées claires en ce moment... Après quelques minutes d'attentes, la prof entre dans la pièce, reportant mon attention vers elle. Charlotte et Li sont pas encore arrivés, ainsi que certaines personnes prenant le même bus qu'elles, dont Debrah. Je tourne la tête vers un Castiel endormi sur la table.
«Pourquoi tes mains sont-elles aussi abimées ?» demanda la blanche à ma droite.
Mon regard dérive sur mes mains, mes blessures avaient laissées de sacrés cicatrices.
«Ca te regarde pas, répondais-je sèchement.
—Garde ta mauvaise humeur, je demande juste.»
Elle reporte son attention sur la feuille distribuée par la professeure. Ces traits sont sévères, on dirait qu'elle n'a pas l'habitude, que sa curiosité ne soit pas comblée. Je soupire et fais de même. Quelques temps après avoir commencée l'expérience, on frappe à la porte. Les élèves en retard entrent, et s'excuse auprès du professeur. Tous le monde s'installe, sauf Debrah qui est encore a tableau.
«Après en avoir sérieusement parler avec la directrice, Rosalya et moi sommes les présidentes du nouveau club de danse du lycée. Les personnes voulant s'inscrire, ou juste avoir des informations, venait ce soir à dix-sept heures au gymnase.»
Après avoir fini son petit pitch, elle se dirige vers sa table. Quelques chuchotements se faisait entendre, mais la prof les arrêta bien vite. Nous finissons notre travail, après avoir répondu aux dernières questions, nous rangeons le matériel avant de laisser entendre la sonnerie de récréation. Deux heures de sciences, mais avec Rosalya en plus de ça, laissé moi mourir...
Je rejoins Li et Charlotte dans le couloir, et nous nous saluons. Nous allons vers la cafétéria, s'installant à une table.
«Dis, Li ? demandais-je
—Oui ?
—Matthew, tu le connais depuis longtemps ?
—Nous avons grandit ensemble, donc oui... Pourquoi ça ?
—Il est particulier je trouve...
—Matthew, n'a pas eu une enfance très joyeuse... fit-elle mélancolique.
—Comment-ca ?
—Son père était un alcoolique chronique, il était violent et battait sa mère. A cause de ça il a eu d'énormes problèmes quand il avait quatorze, quinze ans. Il s'est reprit en main bien sûr, mais maintenant son père est en prison, et sa mère est souvent absente. Il est souvent seul à vrai dire...»
Bouche baie, je n'ose pas sortir un mot. Qui aurait cru... Je baisse la tête perdue dans mes pensées.. Il a vécu tous ça... Et moi je me pleins... Il est si gentil.. Il a découvert ce qu'il était... J'arrive pas à en croire mes oreilles...
La sonnerie me sort de mes pensées et nous nous dirigeons vers notre cours d'histoire. Un cours qui va encore être bien ennuyant. Je me place à la fenêtre comme à mon habitude, et sors mes affaires. Je prends les notes du cours, le prof dicte la leçon. Je laisse mes yeux gambader dans la classe, pendant que le professeur raconte sa vie. Mes yeux tournent automatiquement vers cette personne qui me fixe. Castiel. Je le fixe à mon tour. Qu'est ce qu'il me veut encore lui ? Aucunes rancunes ou dégout dans ses prunelles métalliques. Il a l'air plus dans ses pensées qu'autres choses... Je soupire après quelques minutes et la sonnerie de fin d'heure nous détaches le regard. Il secoue la tête comme si il vient de se rendre compte qu'il me fixait depuis quelques minutes, même plus encore. Nous sortons et nous dirigeons vers deux heures de français.
Mes deux heures de français au fond de la classe ont été d'un ennui amer. Impossible de me concentrer. Castiel ne fait que me fixer, et si il continu comme ça, je vais commencer à me poser de sérieuse questions. J'abandonne Li et Charlotte devant la cantine n'aillant pas faim du tout. Je sors du lycée et me balade dans les rues commerçante à quelques pas du lycée. Les boutiques sont animés, mais mon coeur est éteint. J'ai encore du mal à faire la part des choses. Avec tout ça... Qu'ai-je fais pour avoir cette... vie ? Peut-on non seulement qualifier ça d'une vie..
«Bah alors princesse, on est tristounette ?» fit une voix grave
Je lève la tête vers cette voix que j'avais déjà entendu. Matthew. Comme par hasard.
«Tien tien, Matthew, que fais-tu là ? demandais-je.
—Je me balade. Et toi ? Tu n'as pas cours ? me questionna t-il.
—Je fais de même. Non, c'est la pause du midi, souriais-je.
—Arrête tes grimaces please. Et tu ne manges pas ?
—Je n'ai pas faim et je préfère pas me forcer.
—Faut pas allez en cours le ventre vide. Allez viens, je t'invite !
—N-non m-merci, j'ai...»
Je n'ai même pas pu finir ma phrase qu'il m'avait déjà tiré dans le petit restaurant sur notre droite. Je proteste quelques minutes avant de céder à son chantage. Si je ne manges pas, il ne mangera pas. Nous nous installons donc sur une table, en sa compagnie. Nous discutons de tout et de rien. Il ne me pose pas de questions à propos de mes grimaces à la place des sourires, et je ne veux pas lui parler de ses problèmes. Après avoir finir de manger, bien que je ne ressentais pas ma faim, mon estomac était vide. Il m'accompagne jusqu'au lycée.
«C'était super ! fis-je. Merci !
—Ehe, on se refera ça ! Tiens il y a Cast' et Lys', je vais les saluer !
—Bon, bah, je te laisse alors ! Je vais rejoindre mes amies !
—D'accord !»
Nous nous séparons sur une bise, et un sourire. Il rejoint ses potes et je rentre au lycée. Je rejoins les filles à la cafétéria afin d'attendre le prochain cours. Piscine. A la cafétéria, je ne dis pas aux filles que j'ai rencontrée Matthew, juste que je me suis baladée dans les rues. Nous parlons de tout et de rien. Je suis plus pensif qu'autre chose. Quand la sonnerie retentit. Nous nous dirigeons vers le gymnase et nous nous installons dans les gradins. Les garçons se dirigent vers les vestiaires, comme eux font courses ce trimestre. Le prof fait l'appelle et demande aux filles si elles font piscine ou pas. Je montre mon mot et sors du gymnase comme je suis dispensée, j'ai le droit de quitter le cours, fin je suis censée aller en permanence mais passons bien. Je me dirige sur le toit du lycée, espérant être au calme. J'ouvre la porte menant sur le toit, l'air frais caresse mes joues et s'échappe dans mes cheveux. Je respire un grand coup avant de m'installer. Musique dans les oreilles, carnet à la main. Mon regard se perd dans la vue qu'offre ma position. J'aime la hauteur. J'aime l'air. Cet isolement. Ma solitude.
Une heure exactement que mon regard fixe l'horizon. Je me suis perdue dans cette vue. Je ne sais même pas à quoi je pensais. J'étais comme déconnecté de cette réalité.
«Tu comptes rester là encore une heure ?»
Cette voix. Je l'a connais trop bien. Mon c½ur se fait à battre à la chamade. Je me retourne avec appréhension espérant que ce ne soit pas lui. Bien sûr que si c'est lui. Que me veut-il encore ?
«Castiel. Qu'est-ce que tu me veux ? Si je te dérange, tu n'as cas partir.
—Rien, et non, je reste. C'est juste que je suis là, depuis plus d'une demi-heure, et que tu fixes toujours le ciel.
—Et ?»
Il hausse les épaules avant de ce joindre à mes côtés. Il s'assit près de moi, et fixe à son tour les nuages.. Mais...
«A quoi tu joues Castiel ? lâchais-je.
—Comment ça ?
—Tout ça. Ton comportement ces dernières semaines. Toi qui me fixe sans arrêt en cours, et sans aucunes discrétions au passage. Tu veux quoi à la fin ? Me faire plus de mal encore ? Me détruire plus que tu ne l'a déjà fais ? A quoi tu joues putain ? Tu trouves pas que tu m'as déjà fais assez de mal ? Toi et ta putain de copine. Tu vois rien et verras jamais rien. Alors continues de m'ignorer. Je souffrais peut-être, de ce manque d'attention. Mais là tu m'étouffe. Je t'en suis reconnaissante, d'avoir rien dis, sur la danse ou encore... Mes poignets. Mais putain Castiel. Fiche moi la paix. Tu me détruit plus qu'autre chose !»
Il me regarde interloqué. Comme si je viens de dire quelques choses d'insensé. Puis il baisse les yeux. J'ai lâchée ses mots avec tant de légèreté. Fallait que tout ça sorte de mon c½ur.
«Je suis... Désolé»
Sans comprendre. Sans le laisser lui en dire plus. Je prends mes affaires et quitte le toit.

J'parle même plus de mes retards tellement j'en ai .-. Désolée >--< !
Pour être prévenu de la suite-> ♣
►Chapitre onze◄
Amalia509, Posté le samedi 11 février 2017 12:23
Super chapitre !!! Peut-être que Rosalya va devenir amie avec Ambre ? J'espère... Et j'espère aussi que Castiel va ouvrir les yeux, se rendre compte qu'il aime Ambre, larguer Debrah, l'emmener loin de ses parents et que tout se finisse bien (et désolée pour Mattew, qui du coup se prend un râteau en plus de sa vie déjà pas joyeuse =D) Enfin c'est ce que j'espère après... On verra bien ce qu'il en est ! Pour l'instant je pense qu'on peut déjà sortir le champagne: Castiel s'est excusé !!! O.O Je trouve ça à la fois chou et choquant, c'est assez bizarre come sentiment XD
Enfin j'espère (encore) qu'il continuera sur sa lancée ! J'ai hâte de lire le prochain chapitre !
NB: Quand Debrah fait son discours elle finit son speech, pas son pitch (ça c'est une marque de brioche fourrée ) Et de manière générale la syntaxe est très bonne, tu écris très bien mais tu fais des fautes de grammaire ou de conjugaison assez frappantes que tu pourrais éviter en te relisant